À l'affiche en 2024-2025

Fatal Tournage
1986 : sur le plateau de la sitcom à succès La Villa des Désirs, tout bascule lorsque le légendaire Gérard Disson, animateur vedette et producteur adulé, est retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses.
Rapidement, la police intervient. Entre flashbacks du tournage désastreux, intrigues personnelles et secrets, l’ombre du meurtrier plane sur l’équipe et l’enquête révèle la face cachée du producteur. Qui avait une raison suffisante pour en finir avec Gérard ?
Dans une ambiance décalée, mêlant humour mordant, drame et chansons, Fatal Tournage est une comédie noire pleine de rebondissements. Personne ne sortira indemne et le clap final marquera la fin d’une bien étrange journée de tournage.
2024
Fatal Tournage s’inscrit dans une exploration à la fois comique et noire d’un univers kitsch des années 1980, tout en interrogeant les codes sociaux et les mentalités de l'époque. La pièce s’inspire de l'esthétique de la télévision française de la fin des années 1980-années 1990, notamment des sitcoms populaires telles que celles produites par AB Production. L’ambiance visuelle, sonore et narrative plonge le spectateur dans un univers rétro où le glamour superficiel et les néons saturés des décors cachent une réalité bien moins idyllique.
Dans cet univers saturé de synthétiseurs, chaque personnage semble tout droit sorti d’un cliché des eighties :
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Le Capitaine Bruno Pruneau, un enquêteur aussi imbu de lui-même qu’incompétent, mène l’enquête avec sa coéquipière
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Le Lieutenant Olivia Olivier, qui doit jongler entre son propre alcoolisme et les pitreries de son supérieur
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Vanessa Brillant, actrice glamour dont la carrière décline, se bat pour rester éternelle sous les projecteurs
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Patricia Bourdon, la réalisatrice blasée, rêve d’échapper aux sitcoms pour enfin réaliser un film sérieux
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José Palmera, l’ancien GO du Club Med reconverti en chauffeur de salle maladroit et
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Cathy Follet, la régisseuse au caractère bien trempé, cachent un secret commun teinté de soleil et de drame.
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Et puis il y a Virginie Bellefeuille, jeune actrice frustrée, qui s’épanche en secret dans son journal intime en écrivant Opération Tentation, un scénario érotique aux accents improbables.
Fatal Tournage est une comédie noire qui utilise le cadre des années 1980 pour interroger et critiquer les inégalités sociales, les stéréotypes de genre et les dérives de la télévision de l’époque. À travers un mélange de parodie, de satire sociale et de réflexion sur l’identité, la compagnie propose une expérience immersive et décalée, à la fois divertissante et profondément engagée. Ce projet vise à revisiter une époque à travers le prisme du regard critique et ludique, en espérant offrir au public un moment de réflexion autant que de pur divertissement.
2025
Huis-clos, enquête, humour
Durée : 1h20 (pas d'entracte)
Âge conseillé : À partir de 8 ans
Librettiste : Nicolas Guépin
Compositeur : Simon Orlandi
Parolière : Camille Berring
Metteur en scène : Nicolas Guépin
Chorégraphe : Joss Costalat
Avec
Cécile Chaize
Joss Costalat
Camille Berring

Crise de Noël
Le soir du Réveillon, trois inconnus prennent le même bus et espèrent arriver à temps malgré la tempête de neige. Au milieu de nulle part, le bus tombe en panne.
Il leur faudra surmonter leurs défauts respectifs afin de venir à bout de leurs difficultés et pouvoir fêter Noël en famille.
2024
Cette pièce de théâtre musical parodie le genre des téléfilms de Noël, tout en transmettant un message simple mais important d’entraide et de partage à l’approche des fêtes. On retrouve l’esthétique colorée de la compagnie, qui sait parler aux plus jeunes par son peps et sa colorimétrie très marquée, tout en conservant ce côté “Madeleine de Proust” qui plaît tant aux adultes.
Les personnages de Crise de Noël permettront facilement aux enfants de s'identifier, en particulier Guillaume, un adolescent, et Lou, une petite fille.
Chacun selon sa tranche d'âge, va se retrouver dans un de nos deux personnages, guidés par le personnage de l'adulte, Madame Martin. Chacun est pensé en fonction de sa relation avec « le monde des grands ». Notre petite Lou s'entend facilement avec les adultes même si elle n'a pas un caractère facile, alors que Guillaume va beaucoup plus facilement au conflit. Guillaume, en interaction avec Lou, sent aussi le besoin de grandir pour pouvoir incarner un grand frère dont elle a besoin dans ce moment de difficulté. Ils se font grandir mutuellement autour de moments d'humour et de complicité.
Les adultes quant à eux ne sont pas en reste. Bien que certains gags physiques soient clairement orientés pour les tous-petits, le texte et en particulier les chansons contiennent des messages cachés pour les plus grands. Restée seule un moment, Madame Martin songe au temps qui passe et raconte pourquoi elle déteste vieillir avec beaucoup d'humour. Cela permet aussi de comprendre son impatience face à ces enfants, car comme beaucoup d'entre nous, elle a oublié la petite fille qu'elle a un jour été.
Guillaume, quant à lui, est à l'âge où il a l'impression d'être au tournant de sa vie, d'avoir tout à prouver. Sa chanson, « Être un homme » parle du modèle très cliché de virilité qui lui est imposé par son père et auquel il a du mal à correspondre. Sa victoire sera de parvenir à faire « comme Papa », mettant ainsi en perspective les injonctions à la masculinité.
Enfin la petite Lou se retrouve dans ce bus où elle a été déposée par sa maman afin de rejoindre son papa pour fêter Noël. Elle est ballottée dans ce divorce comme beaucoup d'enfants et fait face à l'adversité avec la candeur et l'impressionnante résilience dont font toujours preuve même les plus petits.
Jeune public, famille, Noël
Durée : 50 minutes (pas d'entracte)
Âge conseillé : À partir de 3 ans
Librettiste : Camille Berring
Compositrice : Véronique Berring
Metteuse en scène : Camille Berring
Avec
Ludovic Payen
Camille Berring
Cécile Chaize / Nicolas Guépin

La dESCENTE D'EURYDICE
Reporté saison
2025-2026
Dans une gare délabrée, au milieu des ruines du monde, Eurydice rencontre Orphée, un poète qui croit que la musique peut réparer l'humanité. Son optimisme et son désir de sauver la Terre par l’art contrastent avec la dureté et le scepticisme d’Eurydice, qui a appris à survivre en refusant les illusions. Au fil de leur rencontre, Orphée tombe sous le charme de la jeune femme, mais elle, plus pragmatique, se méfie de l’idéalisme de cet homme et du rôle qu’il lui réserve.
Alors que le monde continue de s'effondrer et que la faim lui tenaille le ventre, Eurydice se trouve à un carrefour. Le choix se présente alors sous une forme inédite : partir pour les Enfers, un lieu promettant une paix, mais à quel prix ? La rencontre avec Hadès, le roi des ténèbres, lui offre une voie d’évasion loin des espoirs futiles d'Orphée. Mais même dans ce royaume, les Ombres murmurent des avertissements.
Dans une atmosphère douce-amère, où l’amour et la séparation s’entrelacent, La Descente d’Eurydice raconte la quête de liberté d’une femme qui refuse de se laisser définir par les attentes des autres. À travers ce voyage initiatique, la pièce transforme la femme-objet muse du poète en sujet de son propre récit. Eurydice, enfin actrice de son destin, s’affirme dans l’acceptation de ses choix, même s’ils mènent à l’ombre plutôt qu’à la lumière.
L’exploration de la dualité dans La Descente d’Eurydice est une dimension artistique essentielle, qui traverse l’œuvre et nourrit sa profondeur thématique et émotionnelle. En revisitant le mythe d’Orphée aux Enfers, cette pièce s’attache à révéler les contrastes et tensions inhérents aux choix de ses protagonistes, tout en interrogeant les dynamiques de pouvoir, d’émancipation et de sacrifice.
La dualité se manifeste d’abord à travers les espaces : le monde de la surface, marqué par une désolation oppressante, s’oppose au royaume des Enfers, un lieu sombre mais promettant un calme trompeur. Ces deux mondes ne sont pas de simples décors, mais des reflets des conflits intérieurs des personnages. La lumière de la surface, souvent cruelle et froide, contraste avec les ombres des Enfers, plus accueillantes mais aliénantes.
Au cœur de la pièce, la dualité prend également vie dans les personnages eux-mêmes. Eurydice incarne un tiraillement entre la lumière et l’ombre, entre son désir d’échapper à un monde qu’elle ne contrôle pas et son refus de devenir un simple objet de salut pour Orphée. Elle lutte avec la tentation d’une paix offerte par Hadès, et le rêve d’Orphée de reconstruire un idéal collectif, confrontant ainsi deux visions de la liberté : celle de se retirer du monde et celle de s’y engager à nouveau.
Orphée, lui, porte en lui sa propre dualité. À la fois sauveur idéaliste et homme faillible, il oscille entre son amour sincère pour Eurydice et son incapacité à la voir comme autre chose qu’une muse, un rôle dans lequel elle refuse de se laisser enfermer. Face à lui, Hadès, figure d’autorité et de tentation, n’est ni un tyran absolu ni une figure compatissante. Il représente la zone grise entre le repos et l’aliénation, entre la libération et la soumission.
Cette dualité se reflète aussi dans la structure musicale de l’opéra-jazz, où les dissonances et les harmonies se répondent. Le jazz, en tant que genre, joue lui-même sur les oppositions : l’improvisation et le contrôle, le chaos et l’ordre. Ces contrastes musicaux servent à illustrer les tiraillements intérieurs des personnages et les tensions entre les mondes qu’ils traversent.
Enfin, La Descente d’Eurydice explore une dualité fondamentale : celle entre la lumière et l’ombre, non pas comme opposés, mais comme deux facettes d’une même quête d’identité et de liberté. En refusant de glorifier un idéal de lumière, la pièce donne une voix à l’obscurité, en tant qu’espace d’introspection, de choix et de réinvention de soi.
En somme, cette exploration de la dualité est au cœur de La Descente d’Eurydice. Elle permet de poser un regard nuancé sur le mythe et d’inviter le spectateur à embrasser ces tensions, non comme des oppositions irréconciliables, mais comme les forces vitales qui façonnent nos choix et nos histoires.
Drame, opéra, amour
Durée : 1h15
Âge conseillé : À partir de 10 ans
Librettiste : Camille Berring
Arrangements musicaux : Véronique Berring
Metteuse en scène : Camille Berring